Archives pour la catégorie monnaie complémentaire

En supprimant quasiment la matière pour ne garder que les flux et les renverser, les Glass avaient tout changé et l’Alliance était née

Ce texte (comme deux précédents : Amazon Energy Service et Google Mobility Service) est une pure fiction. Il ne vise qu'à faciliter la projection pour mieux agir, aujourd'hui.

Bienvenue en 2033.

La précédente génération de capteur ne produisait que des données de géolocalisation espace -temps couplées à des mesures d'ambiance très simples, essentiellement des densités de personnes. L'Alliance avait alors notamment développé des services de prédiction de trafic sur la plupart des routes et des solutions "business oriented" remplaçant les enquêtes ménages déplacement. En supprimant la matière (clavier, souris, puis écran), l'interaction homme-machine et l'indexation du monde réel avaient franchi un cap à partir des années 2015 quand les Glass avaient commencé à se diffuser à grande échelle.

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Votre réputation (numérique) sera votre monnaie, et la base de votre implication altruiste

L’automobile n’a pas été inventée en faisant des innovations sur la calèche. Alors qu’il existait une industrie du foin, il n’existait pas d’industrie du carburant liquide, ou d’industrie du pneumatique. Cet écosystème complexe (au sens du complexus, tissé ensemble) s’est auto-alimenté autour d’un futur crédible et souhaitable, reprenant JP Dupuy, d’une création, l’automobile, objet de liberté et de productivité.

Nos systèmes de transports du futur, résilients, économes, efficients, multicarburants ne seront pas obtenus en innovant uniquement sur l’automobile. Quels sont les imaginaires portés aujourd’hui par les services de mobilités existants ? quels seront ceux engendrés par la prochaine génération de services dans un monde numérique et connecté ?

Cheval

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Economie collaborative et Intelligence collective, et si l’Ordre Marchand reprenait la main ?

Nous entrons dans un nouveau système d'échanges, basé sur de nouvelles formes de relation entre individus rendues possible par le numérique. De nouvelles formes d'intelligence collective accessibles désormais à de collectifs en grand nombres, se positionnent comme des alternatives crédibles aux structures traditionnelles de l'Ordre Marchand. De nouveaux champs de recherche se créent pour étudier cela (MIT, CI lab, CIRI), de nouveaux modèles d'affaires naissent. Mais rien n'est établi. La promesse de ce nouvel équilibre n'est pas garantie.

La Foule, au sens de la Multitude (proposé dans le livre l'âge de la Multitude, voir ici mes notes et extraits), pourrait accéder à un niveau de connaissance inédit, à de nouveaux pouvoirs, à de nouveaux rôles en matière de créations industrielles, artistiques, politiques (comme un do-tank) ou sociales. Mais les techniques mises en oeuvre, notamment l'exploitation des Big Data pourraient dépasser la Foule. Individuellement, nous n'apprenons pas assez vite à exploiter le potentiel offert par le déluge de données, et nous n'avons pas d'autres solutions…

Alors, cette implication des citoyens, ces crowdX, ces solutions participatives ne seraient qu'un nouveau moyen à disposition de l'Ordre Marchand pour accéder à de nouveaux marchés, de nouveaux modèles d'affaires.

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La mutation du secteur des transports à la croisée de 3 économies

La mise en parallèle de l'interview de M.Midler, Directeur de Recherche à l'école Polytechnique sur le management de l'innovation, et un extrait de l'âge de la multitude apparaît comme particulièrement éclairante.

Les modifications observables peuvent se résumer dans des termes comme : service de mobilité, covoiturage, autopartage, véhicule en libre-service, véhicule électrique, low cost. Ces termes "historiques" des transports cachent les principales mutations basées sur l'économie de la fonctionnalité, l'économie collaborative et l'économie de l'expérience. Les Transports du Futur seront au croisement de ces 3 domaines.

3économies

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VW XL1 n’est pas une innovation. Il manque la plateforme (numérique) qui va avec …

VW XL1 préfigure sans doute
l'automobile du futur. Ce « véhicule objet » était
prévisible depuis des dizaines d'années. Il n'est finalement qu'un
assemblage de techniques connues. Ce n'est donc pas une innovation. Par ailleurs, VW n'envisage pas d'autres usages de ce
véhicule performant. Mal utilisé, il ne préfigure pas les mobilités de demain.

L'automobile du futur et le futur de
l'automobile

D'autres comme Akka Technologies
proposent avec Link and Go, une première version d'automobile
servicielle.
Pourtant ce « véhicule serviciel » n'est pas non plus
une innovation. Il n'est pas branché sur une plateforme. Ce sera
sans doute simplement un composant du futur de l'automobile.

En même temps, Amazon lance Amazon
Coin. Objectif : Engager encore plus les développeurs
externes à l'entreprise à innover sur sa plateforme, les
récompenser avec une monnaie dédiée, permettant en PLUS de
réintroduire une partie des bénéfices en interne, de pouvoir
tracer les achats réalisés donc d'apprendre encore PLUS de choses
sur ses clients.

Amazon, nouveau « barbare »
de ce nouvel âge, bouleverse tous les codes, et devient sans aucun
magasin physique (pour le moment) la marque préférée des
consommateurs américains pour ses services. Et si Amazon devenait
fournisseur d'énergies … Amazon Energy Services.

De tout cela, les entreprises
industrielles historiques pourraient s'inspirer : devenir
elles-aussi de véritables plateformes, aspirant les
innovations externes, proposant les outils développés en internes à d'autres
entreprises jusqu'à leurs concurrents, permettant d'utiliser les
applications (services de mobilité) simplement et finalement séduisant les
créatifs pour les intégrer au cœur du dispositif. Mais pour le
moment, même si les constructeurs partagent entre eux des
« plateformes véhicules » aucune véritable innovation
n'a été mise en œuvre, aucune action pour co-concevoir à l'âge de
la multitude des plateformes de « véhicules objets » puis des
plateformes de « véhicules serviciels ».

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Interview de J.F.Noubel, chercheur au Collective Intelligence Research Institute

Jean-françois NOUBEL est chercheur au CIRI (Collective Intelligence Research Institute). Ces travaux concernent les évolutions en cours des structures humaines au niveau de leur capacité à créer, à innover, à communiquer, à capitaliser, et également à se modifier. Il existe dans le monde d'autres laboratoires de recherche sur cette discipline comme le MIT Center for Collective Intelligence ou encore la laboratoire d'IC d'Ottawa.

Les outils numériques nomades et reliés participent à ces évolutions en cours de notre espèce. Il est désormais observable que de nouvelles formes d'intelligence collective se développent. Elles permettent aux structures (association, entreprise, collectif en général) de résoudre des problèmes ou tout simplement de s'organiser de façon très efficace.

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L’€, est-ce la meilleure monnaie pour les futures (potentielles) indemnités vélo ?

Plusieurs amendements au PLFSS 2013 proposant des mesures pour inciter les entreprises à développer l'utilisation de vélos par leurs salariés ont été adoptés le 13 novembre au Sénat. Une des mesures est une extension du régime des indemnités kilométriques aux vélos. L'employeur pourra ainsi prendre en charge, dans les conditions prévues à l'article L. 3261-4 du code du travail [relatif à la prise en charge des frais de transport des salariés] tout ou partie des frais engagés par ses salariés se déplaçant à vélo entre leur résidence habituelle et leur lieu de travail, sous la forme d'une indemnité kilométrique vélo, dont le montant sera fixé par décret. Le bénéfice de cette prise en charge pourra se cumuler avec celle prévue dans le cadre de la prime transport, sous certaines conditions.

Comme en Belgique aurjoud'hui, il devient possible que la pratique du vélo soit encouragée par la mise en place de ces indemnités. Si il est clair qu'il s'agirait là d'une avancée majeure, est ce que l'euro est la meilleure monnaie ? au niveau individuel et collectif ?

Pour tenter d'apporter quelques éléments, revoyons quelques éléments indiqués dans le livre de la FING De l'innovation monétaire aux monnaies de l'innovation, déjà abordé dans ce blog. Ce sont des outils d’innovation sociale qui influencent les comportements et la société dans laquelle  nous vivons. Elles favorisent certaines activités et échanges :  l’économie locale,  le lien social, l’éducation, la culture, l’emploi,  l’environnement, la  reconnaissance dans les réseaux sociaux, etc. Elles sont, et seront encore plus demain, de véritables catalyseurs d'innovations si elles sont bien conçues, bien adaptées aux produits/services développés. Elles permettront, notamment, aux acteurs économiques de tisser des relations de confiance avec des consommateurs plus fidèles, de concevoir des produits/services répondant parfaitement aux besoins clairement identifiés. La monnaie, entre autre, apporte un supplément en matière d'intelligence collective: l'holoptisme. Elle permet ainsi de rendre visible l'émergence du groupe, de l'intérêt commun.

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Entre des transports gratuits ou payants, de multiples solutions et un projet de société à construire

« Tout se paie » affirment en cœur les économistes libéraux sur le ton de l’évidence. L’enseignement universitaire véhicule cette vision qui exclut in fine tout désintéressement dans les rapports humains. Pourtant, le rôle central de l’argent dans nos sociétés relève en grande partie de l’idéologie, et pas seulement d’un débat réaliste sur l’efficacité de l’économie .

Avant de plonger dans des solutions alternatives, revoyons rapidement quelques données de base. Selon le GART, le Versement Transport (VT) couvre 48% du financement des transports urbains ; le budget des collectivités apporte 30% et les usagers complètent  les derniers 20%. Dans tous les cas, la gratuité n’est donc que « partielle ». Il s’agit avant tout d’un véritable projet de politique : quelle image souhaitons-nous donner aux transports publics ? Nous verrons qu’il existe en complément d’autres outils monétaires permettant de donner du sens.

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Catalysé par Toyota HA:MO préfigure le futur et interroge l’organisation des industries

La fin du modèle unique de la voiture possédée est annoncée par de plus en plus de relais, fait l'objet de conférences et de programmes de recherche. Le passage vers la multimodalité et la "dépossession exclusive", que j'ai appelé "partage paradoxal" est en cours, cela peut se constater notamment au niveau des pratiques quotidiennes des citoyens en France et dans le monde.

Sous contraintes et pour maximiser avant tout son intérêt individuel, les changements de comportement vers un meilleur usage des investissements déjà réalisés (partage de sa voiture, ou d'un siège libre), ou le décalage d'un investissement prévu, sont chaque jour facilités par des outils numériques plus performants. Dans cette course, les industries lourdes ont plusieurs désavantages structurels :

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Après le community manager, la future Direction « Expériences Utilisateurs » au cœur de l’entreprise

L’objet s’intègre dans un service
par l’économie de la fonctionnalité dans laquelle la fonction prime sur la
matière. Puis de nombreuses entreprises leaders dans leur domaine ont compris
que les services devaient être valorisés sous forme d’expériences : l’économie
de l’expérience
. Le client devient un invité, l’objectif est de lui
faire vivre une expérience mémorable. Apple, Starbuck, sans doute BMW.

Les invités deviennent des
ambassadeurs de la marque. Les outils numériques et internet permettent de
renforcer cette voie par le biais des réseaux. Les utilisateurs partagent leurs
expériences entre eux, avec la marque, créant ainsi un Univers spécifique dans
lequel la Marque est totalement liée à de nombreux réseaux. Son image se construit alors en partie à
travers les retours d’expériences
(voir le Social
Media Listening Command Center
de DELL). La récente profession du
« community manager » devient indispensable. A l’avant poste
de l’entreprise, il est le lien entre la structure pyramidale et les nombreux
réseaux d’utilisateurs. Pour le moment, il observe comment les utilisateurs
utilisent les produits ou les services, vivent les expériences et en parlent.
Mais il lui manque de nombreux outils …

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